Antipsychotiques en SLD 

Utilisation des antipsychotiques au Canada

En l’absence d’un diagnostic de psychose, les antipsychotiques ne doivent pas être le traitement de première intention pour la prise en charge des comportements associés à la démence tels que l’agressivité et la résistance aux soins chez les personnes résidant en établissements de soins de longue durée (SLD).

Malgré des mises en garde de longue date contre l’utilisation des antipsychotiques dans les canadiennes, le quart des personnes résidant en SLD reçoivent un traitement antipsychotique potentiellement inapproprié, les exposant à un risque accru de préjudice grave. Cela représente près de deux fois et demie la proportion observée aux États-Unis, et dépasse de beaucoup celles de l’Australie (18 %) et de la Suède (15 %).

Fixer un objectif national

Face à l’inquiétude suscitée par le taux élevé d’utilisation inappropriée des antipsychotiques au Canada, un groupe d’experts indépendants a été constitué en 2024 afin d’effectuer une revue des données probantes accessibles au Canada et ailleurs dans le monde, et de recommander une cible nationale pour la fréquence d’utilisation de ces médicaments. Le groupe est parvenu à un large consensus et a émis les recommandations suivantes :

• Objectif pour les établissements de SLD au Canada : Le groupe recommande l’adoption d’un objectif de 15 % pour l’indicateur de qualité « utilisation potentiellement inappropriée des antipsychotiques dans les soins de longue durée » pour les établissements de SLD du Canada.
• Objectif annuel d’amélioration : Pour les établissements de SLD qui n’atteignent pas l’objectif fixé pour les établissements de SLD au Canada, le groupe recommande de viser une réduction relative de 15 % en tant qu’objectif annuel d’amélioration pour l’indicateur de qualité « utilisation potentiellement inappropriée des antipsychotiques dans les soins de longue durée ».

Résultats escomptés

De nombreux établissements de SLD obtiennent déjà des résultats favorables sur le plan de la réduction des antipsychotiques. En adoptant des stratégies différentes fondées sur des données probantes pour la prise en charge des comportements, ces établissements parviennent non seulement à atteindre l’objectif national, mais aussi à améliorer la qualité de soins offerts à leurs résidents.